WE GONNA CELEBRATE (jaktoria)

Ce soir était un grand soir, en effet plus tôt dans la journée j'étais passée dans les locaux du journal de la ville : Good Morning Nanaimo, car le journal allait nous montrer la maquette du prochain numéro. On nous avait demandé à tous les pigistes de venir car certains des articles qu'on avait pu leur proposer allait être publiés. Lors de cette réunion de pré-sortie j'ai eu la grande surprise de voir que mon article avait été retenu et allait être publiée. J'étais vraiment toute heureuse, car en me lançant je me pensais pas qu'une chose comme celle-ci serait possible. Cela faisait des années que je n'avais rien écrit, j'avais longtemps eu l'impression que je ne serais aucunement capable de ré-écrire quelque chose et voilà que était chose faite. Avec mes autres collègues pigistes, nous avions décidés de fêter cette première publication. On avait donc décidé de nous rejoindre en fin de journée au Handerson's Bar pour boire un coup. A mon niveau j'avais demandé au rédacteur du journal s'il était possible de montrer la maquette du journal et donc mon article à un très bon ami à moi, chose qui me fut accepter. J'étais ensuite retournée travailler à la librairie qui était mon travail à temps plein en attendant la fin de journée.

19h30, heure à laquelle nous nous étions donner rendez-vus avec mes collègues devant le bar. De l'extérieur on pouvait déjà entendre la musique battre son plein, ce n'était pas étonnant nous étions un vendredi soir et ces soirs là il y avait toujours du monde qui venait boire des coups et profiter du week-end qui allait s'annoncer. En plus ce bar était l'un des plus prisé de la ville, surement parce que le patron est fort séduisant, mais je m'égare Avec mes amies, nous essayons de nous trouver une table pour boire un coup, la tâche fut rude, mais nous y sommes arrivées. Ensuite je les averties que je payais la première tournée et que j'allais passer la commande au bar. je laissa mes affaires sur le tabouret, pris tout de même la maquette du journal et je partie difficilement en direction du bar. Au loin j'avais aperçue James derrière le comptoir, je poussa quelques personnes tout en m'excusant pour réussir à arriver jusqu'à lui. « JAMES ! JAMES ! » criais-je en me frayant un chemin parmi la foule pour finir par arriver à ma destination c'est-à-dire au niveau du comptoir face à James. La première chose que je fis, ce fut me pencher pour lui faire la bise comme c'était la première fois depuis le début de la journée que je le voyais. Puis je me mis à agiter le journal que j'avais dans les mains sous ses yeux. « Il a été publié. Le premier article que j'ai rédigé pour le journal. Enfin il va sortir demain. » lui avais-je dis de manière très enjouée. J'étais super contente de ce fait. Cela faisais quelques semaines que j'avais renoué avec mes premiers amours  : le journalisme. Personne ici n'était réellement au courant de ce passé professionnelle, je ne m'étais pas énormément livrée depuis mon arrivée tonitruante à Nanaimo. Lorsque j'ai vu que le journal local cherchait de nouveaux pigistes et pour postuler il fallait écrire un article, j'ai longtemps hésité avant de me lancer, puis ce fut un peu grâce à James que j'ai fini par envoyé mon jet et cela avait été payant vu que j'avais été prise et qu'aujourd'hui je venais d'être publiée. « Tu peux nous servir du champagne à mes copines et moi pour fêter ça, on est juste là bas. » Tout en parlant je me tourna pour lui montrer la table où nous nous étions installer, puis je lui claqua un bisou sur la joue avant de retourner auprès des mes invités de la soirée. J'allais fêter comme il se doit cet évenement, en espérant que cela soit le début d'une nouvelle aventure pour moi.

Pour fêter comme il se devait la parution de mon premier article, ainsi que celui de certaines de mes collègues pigistes, je leur avait proposer qu'on se retrouve dans l'un des meilleurs endroits de la ville pour cela. Bien que je n'étais arrivée que depuis Septembre dernier, le premier lieu ou j'ai mis les pieds fut celui ci et depuis j'en étais une véritable adepte. Surtout que j'avais plutôt bien sympathisé avec le patron. Ce dernier m'avait pas mal soutenu, sans vraiment savoir qui j'étais et quels étaient mes blessures passées. C'est lui qui m'avait poussé à postuler en tant que pigiste au journal et je lui devais donc d'avoir réussi à décrocher ce poste. C'était donc en partie grâce à lui que cet article venait d'être publié. Car sans James tout ceci ne se serait certainement pas déroulé de la sorte. Je me devais donc de lui partager cette excellente nouvelle malgré tout l'attroupement qu'il pouvait y avoir dans son bar vu qu'on était vendredi soir. « wow j'aime beaucoup, je suis super fiere de toi!, je t'ai dis que tu en etait capable, j'avais bien raison! » les mots qu'il venait de prononcer me touchèrent. Je savais que ce qu'il disait était forcément sincère et qu'il ne disait pas cela pour me faire plaisir. « Merci beaucoup, sans toi je ne suis pas sure que j'y serais arrivée. Tu m'as red.. donner confiance en moi pour me lancer. » Emportée par l'euphorie de tout cela j'ai failli faire une boulette. Depuis que j'étais arrivée ici en Septembre j'avais essayée d'en dire le moins possible sur ma vie passé, mais chasser le naturel et il revient au galop. Il faut dire que cela me pesait de plus en plus de devoir cacher des choses, je sais je n'étais pas obliger de le faire, mais je vivais toujours dans la peur que mon ex me retrouve. La chose qui me torturait le plus à l'intérieur c'était surtout de mentir à cet homme qui se tenait en face de moi derrière son comptoir, mais pour le moment je ne savais pas comment faire autrement. Peut être qu'un jour je pourrais tout lui avouer, une chose était sure aujourd'hui n'était pas ce bon jour pour faire cela. « Dis donc elles sont plutot seduisantes ces filles la, c'est vraiment tes amies? » je prie dans un premier temps un faux air outré par les dires de ce dernier, puis je me mis à éclater de rire, mais cela me fis une drôle de sensation à l'intérieur de moi de savoir que peut être il pourrait être attiré et donc peut être vouloir en draguer une, mais je tenta de ne pas montrer cela « C'est plutôt des collègues dirons nous. Mais s'il y en a une qui te plait vas-y fais toi plaisir tente ta chance. Tu es un grand garçon, tu n'as besoin de l'approbation de personne. » lui répondis-je. L'espace d'un instant je me suis mise à m'imaginer, James venir séduire une de ces femmes sous mes yeux, bizarrement cela me fit une pointe au coeur. Pourtant lui et moi n'étions que de simples amis, alors pourquoi cela me gênerait il de le voir fricoter avec une pseudo connaissance. Je préféra chasser tout cela de mon esprit. « oui c'est bon je vous apporte tout ça en personne, vas t'installer. » je lui refis un large sourire avant de lui répondre simplement « Merci t'es vraiment un amour. » pour ponctuer ma phrase je fis mine de lui envoyer un bisou avec ma main et je finis par un clin d'oeil amusé. Puis je tourna les talons et je repris difficilement le chemin de la table qu'on occupait avec mes collègues. C'est toute fière que je pris possession de mon siège et que je lança à ces femmes « La commande est passée, cela ne va pas tarder à arriver le filles. » Nous nous mirent à papoter de tout et de rien avec ces jeunes femmes qui m'accompagnait. Notre groupe était assez hétéroclite il y en avait pour tous les goûts cela allait de l'étudiante d'une vingtaine d'années qui faisait des piges en appoint pour se payer ses études à la fameuse ménagère de 50 ans en passant par des jeunes femmes de la trentaine comme moi. A un moment donner de notre conversation j'entendis certaines de ces femmes se mettre à glousser, comme j'étais dos au comptoir du bar je ne savais donc pas que James était en approche et que c'était pour cela que ça réveillait certaines demoiselles. Lorsque je voulu tourner mon visage pour comprendre l'agitation qui régnait autour de cette table je me retrouva nez à nez avec James qui était entrain de poser son tableau sur le bord de notre table avant de commencer à nous servir. Je lui adressa donc un nouveau sourire puis je reposa mon regard en direction de certaines jeunes femmes qui semblait vouloir lui faire du gringue et à ce moment là et je ne me sentais vraiment plus autant à l'aise à cet instant précis.

L'arrivée à notre table de James se fit remarquer car des gloussements se faisait entendre. J'ai mis quelques secondes a remarquer qu'il était arrivé comme je me trouvais de dos. Nous nous sommes souris mutuellement « Et voila les filles, tout est la. » Je lui lança alors un m-e-r-c-i du bout des lèvres sans forcément prononcer très fort ce mot, mais je savais qu'il le comprendrait. Je n'étais pas au bout de mes surprises, car une de mes collègues de table posa une question plutôt indiscrète à ce beau brun « vous êtes super mignon, vous avez quelqu'un dans votre vie monsieur Handerson? » J'avais envie de me faire toute petite et de glisser sous cette table haute. Je n'ai d'ailleurs pas pu contenir un hochement négatif de la tête en entendant la question qu'on venait de poser à James. Même si c'était une question fort intéressante je dois l'admettre, car depuis mon arrivée à Nanaimo je passe pas mal de temps ici, a discuter de tout et de rien avec James. C'est la première personne que j'ai connu quand je suis arrivée, ça a en quelque sorte créer un lien particulier entre nous et je suis en quelque sorte attachée à lui, peut être même plus qu'amicalement, mais je traîne une telle valise sentimentale que j'ai du mal à réellement me projeter. J'ai donc tendue l'oreille de manière attentive ç sa réponse « Et bien c'est très gentil, mais je suis heureux dans ma vie » Le pauvre quand même je n'aurais vraiment pas aimer être à sa place, une de ces jeunes femmes étaient vraiment prêtes à tout et la réponse que venait de formuler James n'avait pas l'air de lui convenir. « vous ne répondez pas a la question » Pire qu'un poux celle ci, j'ai d'ailleurs eut un bref haussement de sourcils tout en levant mes yeux aux ciel. Mon regard d'ailleurs qui s'écarquilla comme deux grosses billes de flipper à la réponse de ce grand brun « il y a bien une madame Handerson, si vous voulez m'excuser j'ai encore du travail » En entendant cette phrase, comme James était entrain de nous servir et que ma flûte de champagne était devant moi, je la pris machinalement dans mes mains et je l'ai bu d'une traite sans m'en rendre réellement compte à vrai dire. Je crois que tout ce qui venait de se passer m'avait quelque peu tendue et j'avais besoin que ce champagne coule dans ma gorge pour me déstressée. C'est sur ces entre faits que le canadien reparti s'affairé à son bar. Les filles qui m'entouraient continuèrent à piailler un bon moment, je les écoutait sans trop participer à ce débat sur James. Moi j'étais plutôt perdue dans mes pensées et je repensais à ce qu'il venait de lui répondre. L'avait il dit pour lui faire fermer son clapet une bonne fois pour toute ou bien avait il réellement quelqu'un dans sa vie. J'ai attendu encore un petit peu avant de me lever, j'ai bien sur prétendue à mes collègues que je devais aller aux toilettes, mais en fait je pris la direction du bar pour rejoindre le patron. En m'éloignant on entendant encore et toujours certaines jubiler sur James, il est vrai que c'est un homme fort séduisant je ne peux pas dire le contraire. « Tu as fais de sacrés ravages à table. » Je n'ai pas pu m'empêcher de retenir un rire, même si au fond de moi je trouvais tout ce cirque que certaines faisait assez pitoyable. D'ailleurs j'étais gênée des manières de quelques unes et je devais le faire savoir à ce gérant de bar « Désolée pour l'attitude des filles, je ne pensais pas que tu te ferais harceler comme ça. » mes mots étaient prononcés d'une manière assez timide, oui ce n'était pas logique que ce soit moi qui doive m'excuser du comportements de ma tablée, mais je tenais à ce qu'il sache que je ne cautionnais pas ce qu'elles avaient fait. Cependant il y avait quelque chose dont je voulais avoir le coeur net, je ne voulais pas non plus arriver avec mes gros sabots alors j'ai tenté de faire passer ça subtilement sur le ton de l'humour. « Au fait il faudra que tu penses à me présenter cette fameuse madame Handerson. » Un rire ponctua ma phrase. Lancer de cette manière il me semble que c'était assez subtil non. Je lança un bref regard en direction de ma table puis je pris la décision de m'asseoir sur le tabouret du bar qui était libre juste à côté de moi. Cela ne me ferais pas de mal de m'éloigner de toute cette cacophonie de femmes en chaleur. Puis ça me permettais aussi de rester un peu avec James même si je sais très bien qu'il avait du travail derrière son bar vu la foule qu'il y avait ce soir « Tu pourrais pas me servir un petit whisky, elles m'ont mis une tête comme une pastèque. Je ne sais pas si j'arriverais à tenir toute la soirée en leurs compagnies.  » J'accompagna la gestuelle aux mots et j'ai mimer le fait que ma tête allait exploser avec les jérémiades de cette bandes de femmes en chaleur. Oui il faut croire qu'elles ne se sont pas mis un homme sous la dents depuis des semaines. Pourtant moi cela fait bien pratiquement 1 an que je n'ai pas eu de relations avec une personne du sexe opposé et pourtant je n'ai pas l'impression d'être comme ces femmes. Chacun voit midi à sa porte comme on dit.

Après la scène qui venait de se passer à la table où je me trouvais installer, je me sentais mal à l'aise, j'avais la désagréable sensation d'être entourée que de femmes en chaleur prêtent à tout pour se jeter sur un homme. J'ai donc attendu quelques instants avant de me lever et aller m'excuser de l'attitude de ces harpies auprès de James « Arrete, c'est pas grave, c'est toujours agreable de se dire qu'on est pas trop laid a mon vieil age... » Je n'ai pas pu m'empêcher de lever les yeux au ciel avant d'éclater de rire à mon tour en l'entendant parler de son vieil âge. Il n'est pas non plus à deux doigts de rentrer en maison de retraite. Non on pourrait à la rigueur le décrire comme un homme expérimenté ou encore un homme mur, mais pas comme quelqu'un de "vieux" « De toute manière je suis sure que si on pose à toutes les femmes présentes dans le bar ce soir, toutes diront que tu es l'un des hommes "murs" les plus sexy de l'assistance. » Est ce qu'en disant cela je faisais sous entendre que je ferais partie de cette horde de femmes qui trouverait James sexy. Il semblerait bien que oui. C'était tellement plus simple pour moi d'essayer de faire des messages subliminaux de ce style plutôt que de parler tout simplement pour mon cas. Il faut dire que depuis ma dernière relation j'ai complètement perdue confiance en moi, en ce que je peux représenter aux yeux d'un homme. Alors je me protège comme je peux, mais à trop me protéger cela pourrait me jouer des tours, je pourrais passer à côté d'une relation et d'un homme bien. Comme James par exemple.

D'ailleurs lorsqu'il a avoué à mon groupe de collègues qu'il y avait une madame Handerson, mon sang se glaça dans mes veines. A vrai dire nous n'avons jamais réellement parler de nos relations amoureuses de vive voix. Certes au début lorsque je suis arrivée à Nanaimo j'ai bien vu qu'il y avait une jeune femme qui semblait être fortement accroché au basque du gérant de bar, mais je n'avais jamais osé poser une quelconque question ne voulant pas me montrer trop curieuse voir envahissante. « je pensais que tu savais que j'avais personne dans ma vie, meme si il y a quelqu'un que j'apprecie beaucoup en ce moment, mais c'est si compliqué. » J'ai eu comme une sorte de soulagement intérieur lorsque j'entendis qu'il n'avait personne dans sa vie. C'est bien ce qu'il me semblait, mais j'ai appris à mes dépends à me méfier et je crois qu'à présent j'ai besoin d'être rassurée sur tout. « Oui... enfin non...je... il y avait cette petite brune lorsque je suis arrivée en ville donc... puis après tout dans le fond on a jamais réellement parler de nos relations ou conquêtes... » dis je d'abord en haussant un peu les épaules. Je me sentais toutefois quelque peu mal à l'aise à cet instant. Je ne voulais pas passer pour la fille qui cherche à tout pris à avoir des informations. Je ne suis pas comme ça. Je ne suis pas comme ce groupe de filles avec lequel je suis arrivée dans le bar de James qui souhaitait à tout prix tout savoir sur ce beau brun. Cependant il venait tout de fois de m'avouer que quelqu'un l'intéressé. Intérieurement j'étais partagée, est ce que cette femme pourrait être moi ou bien alors est ce tout simplement quelqu'un d'autre. Depuis cette dernière relation qui m'a menée vers Nanaimo j'ai perdu toute confiance en moi, en mon pouvoir de séduction envers un homme. Je n'arrive plus à savoir si je peux plaire ou non à quelqu'un et surtout quelqu'un de bien comme l'est James. C'est comme si face à mes yeux j'avais un écran de fumé très épais. Certes je sais que je m'entends très bien avec James. Est ce qu'il y a déjà eu de la séduction entre nous, peut être bien, mais comme je l'ai dis je suis totalement incapable de savoir si c'est bien le cas ou pas. Tout en reprenant la parole je me mise a passer ma main sur le comptoir du bar, comme si ce contact avec le bois du bar pourrait me donner un semblant de courage pour tenter d'avouer certaines choses bien que comme à mon habitude j'allais faire une généralité et non un cas particulier sur ma personne. « Ca se serait si lorsqu'on parle de "sentiments" c'est simple. En plus tu sais parfois il y a des femmes qui ont du mal a décrypter les signaux que peuvent envoyer les hommes. Parce qu'elles ont de lourds passifs et qu'elles ont totalement perdues confiance en elles, malgré ce qu'elles peuvent dégager. Elles n'arrivent donc plus à savoir quand elles peuvent réellement plaire à quelqu'un. Il faut juste leur donner un petit coup de pouce. »  Pendant ma prise de parole je n'ose pas vraiment regarder droit dans les yeux James, je me sens comme fragilisée à cet instant, car à demi mots je suis entrain de parler de moi, de mettre des mots sur cette situation qui me ronge depuis ma séparation. Jusqu'à présent je n'avais pas réellement laisser sous entendre de choses sur ma vie amoureuse amoureuse passée, sur ce que je pouvais ressentir vis à vis d'une relation, du regard des hommes. Je me livre donc à demi mots, sous couverture de ces fameuses autres femmes bien que j'en fasse partie. Allait il le comprendre, je n'en sais rien, mais je savais qu'il fallait à cet instant changer de sujet.

C'est pour cela que je lui ai donc demandé un verre de whisky qu'il finit par me servir avant qu'il serve d'autres clients au bar. Après tout c'est vrai qu'il n'était pas là que pour me faire la parlotte, mais qu'il devait bosser et servir toutes les personnes présentes dans son fief ce soir là. « En tout cas le bar est vraiment bondé, d'habitude c'est un peu plus calme, juste un chouia » J'esquisse un léger sourire en direction de James avant de me tourner vers la salle qui effectivement était noire de monde. Ce soir était vraiment une énorme soirée en effet, le bar de James était vraiment l'endroit où on devait se rendre lorsqu'on est ou qu'on vient à Nanaimo. « Oh mince moi qui espérait que tu m'accordes une danse ce soir c'est donc loupé. » Lançais-je en rigolant. L'occasion était vraiment trop belle et il fallait absolument que je sorte une traditionnelle phrase amusante en tant que réponse. Voilà qui était donc fait. Un large sourire est venu par la suite illuminé mon visage. Puis je repris mon sérieux.« Non mais c'est un bon signe. Ca veut dire que ton affaire marche du tonnerre et que les gens aiment passer du temps dans ton bar. Voir en ta compagnie. » Ma main est venue instinctivement se poser sur celle de James, en sentant ce contact de nos deux peaux ensemble, cela me donna un long frisson, fort agréable, qui a parcouru ma colonne vertébrale. Je n'ai pas eu conscience immédiatement de ce geste que je venais de faire, mon regard mis quelques secondes avant de se poser sur nos deux mains. Puis j'ai réalisé la fin de ma phrase, ce geste qui s'en est suivi. Lorsque cela fit tilt dans ma tête je retire rapidement ma main comme gênée par ce qui venait de se passer. Je me relève du tabouret sur lequel j'étais pour finir par lancer « Allez je ne t'embêtes pas plus tu as du boulot, je retourne auprès de mes charmantes collègues elles vont se demander où je suis passée sinon... » Avant de partir je fini de boire les quelques gouttes qui restait dans mon verre et je commence à reprendre la direction de la table qui était la mienne. J'ai eu du mal a me frayer un chemin jusque là bas avec le monde qui déambulait dans cet espace, mais je fini tant bien que mal par y arriver.

D'ailleurs à peine j'ai réussi à m'assoir que j'ai eu le droit à une déferlante de questions sur "où j'étais passer", "qu'est ce que je faisias", "avec qui j'étais", "il m'en a fallu du temps" etc etc Je me servis une nouvelle coupe de champagne et j'essayais d'esquiver au maximum leur interrogatoire. Cependant tout ce qui avait pu se passer, ce que James avait pu me dire, ce que j'avais pu dire à demi mot ou bien prononcer de manière assez intelligible me revinrent en mémoire. J'étais loin d'être au mieux à ce moment là et il fallait que je remette les idées en place, que je m'aère quelque peu les esprits. Je pris ma coupe de champagne en main et j'ai averti mes charmantes enquêtrices qu'il fallait que j'aille prendre l'air. Oui je commençais à avoir chaud, peut être était ce aussi du à l'alcool que j'avais bu, pourtant je n'en avais pas tant bu que cela non plus. Bref je pris la direction de la porte d'entrée du bar et je me suis installée à la terrasse, en m'accoudant à la rembarde de cette dernière tout en perdant mon regard dans la noirceur de cette douce nuit et en entendant le clapotis de l'eau qui se trouvait non loin du bar.