Drôle de retrouvailles... (Lukas&Rebekah)

Depuis un mois, depuis cette annonce que ma femme m’a faite de sa grossesse, ma vie n’est plus la même. Elle est enceinte de 8 semaines, elle n’a pas encore vue le médecin pour la première fois, le rendez vous est dans 3 semaines. Elle est tellement différente depuis qu’elle me l’a annoncer, tellement nerveuse aussi. Je ne lui ai pas posé de question du pourquoi. Aujourd’hui, je suis allé sur Vancouver pour passé du temps avec un ami. Ce matin, je me suis disputé avec ma femme et j’ai préféré m’éloigner dans le but de me calmer. Depuis un an, ma femme est moi on se dispute beaucoup, encore plus ce dernier mois. J’ai l’impression qu’elle ne veut pas de cet enfant, mais je sais qu’elle n’en désirait pas non plus à l’époque, elle voulait toujours retarder cet événement dans notre vie. Moi je l’ai vu comme tel, qu’elle n’en a jamais voulu. Maintenant que je me suis enfin calmé pour aujourd’hui, je suis prêt à rentrer chez moi. Je me prends un billet pour le Ferry et je me pose sur un banc à l’attente. Mon regard se plonge dans le ciel, alors qu’il devient tellement gris et sombre. Je soupire. Merde, je le sens pas… Je me lève du banc et c’est là qu’on annonce que le Ferry ne partira pas ce soir et que des chambres nous attends à l’hôtel. Et zut, je dois appeler ma femme. Je prends mon portable et c’est ce que je fais.

Je suis désolé chérie, je suis pris sur Vancouver pour la nuit. Le Ferry reprend que demain matin…

Évidemment, j’ai eu le droit encore à l’un de ses sermons. Elle ne me croit pas, bien sur. Je soupire et je raccroche. Je sais très bien qu’elle va s’informer et voir que je mens pas. J’avais mon nez dans mon portable quand je me retrouve à foncé sur une personne.

Pardon je… Je ne regardais pas devant moi. C’est ce que je voulais dire quand je vis de qui il s’agissait. Rebekah….

J’ai eu la même réaction qu’elle je crois. Je n’ai jamais cessé de penser à elle. Je n’ai jamais cessé de lui envoyer des messages, sans aucun retour de sa part. Je prends une grande respiration, comme ci j’avais besoin de ça en ce moment. Je lui en voulais de ne plus vouloir garder contact avec moi, ce dernier mois, mais en même temps, c’est de ma faute, c’est moi le con qui lui a annoncé que ma femme est enceinte mais qui voulais aussi continuer à voir Rebekah, mais elle a refusé.

Toi aussi t’es pris sur Vancouver pour la nuit? Quelle poisse non? Mais... je suis heureux de te voir.

Me voilà coincé ici pour la nuit. J’avais contacté ma femme pour lui dire que le dernier ferry ne partait pas de Vancouver pour Nanaimo. Elle m’a répondu un “ok” . Depuis un mois je la trouve bizarre. Ça doit être les hormones de grossesse qui l’a changé. J’ai revu Beka après un mois sans ce voir. Tout ce mois ou j’ai essayer de la contacter sans succès, après tout, elle m’a laissé. Mais ce soir je me retrouve dans le même hôtel qu’elle. Elle me demanda si j’étais venu seul ici. Je la regarde, me frotte la nuque, je suis nerveux de la revoir, parce qu’elle m’a manqué, d’une façon dont elle ne peut pas imaginer.

Oui, je suis venu seul, j’avais une sortie avec mon meilleur pote d’enfance. Et toi?

Je plonge littéralement mes yeux dans les siens. Je lui souris, alors qu’elle nous presse à rejoindre les autres à l’hôtel. Avec la quantité de personne que nous sommes, je suis même pas sur qu’il y aura de la place pour tous, même avec les couples qu’il y a. Je la suis donc, il y avait une fil monstre à l’accueil, nous étions en dernier de fil ou presque. Beka avait raison, on avait du temps à attendre, alors que pendant tout ce temps, je reste silencieux, lui jetant des regards de temps en temps, comme ci j’avais peur qu’elle s’éloigne et de ne plus jamais la revoir. Si ce n’était pas de cet imprévu ce soir, je ne crois pas qu’on ce serait revu un jour. Je suis tellement amoureux d’elle. Elle n’a pas été qu’une aventure, qu’une maitresse, non, elle a été bien plus que ça, et l’est encore aujourd’hui, malgré qu’elle m’a jeté après que je lui ai annoncé la grossesse de ma femme. Le pire dans tout ça, c’est que je ne voulais pas laisser notre relation, malgré que je vais avoir un enfant, c’est elle qui m’a laissé. Avec l’arrivé ou pas d’un enfant dans ma vie, qu’elle différence? Ma femme et moi, ça n’allait déjà pas très bien dans notre couple à notre arrivé il y a un an. Et maintenant qu’elle va avoir un enfant, c’est pire. Il y a toujours dispute à la maison.

Nous avançon doucement dans la fil jusqu’au bureau de l’accueil. Pendant tout ce silence, j’ai penser à ma relation avec Beka et celle avec ma femme. Je ne sais pas ce que je veux, l’une attend mon enfant que je désir depuis des années et l’autre, j’en suis amoureux fou. Le mec à l’accueil nous annonce le verdicte de nos chambres. Après qu’on est demandé deux chambres différentes, pour montrer que nous ne sommes pas ensemble. Il arque un sourcil, étant persuadé du contraire. Comme nous sommes au comptoir l’un à côté de l’autre. Sans doute une habitude que nous avons garder du temps ou on venait sur Vancouver ensemble.

Je suis désolé, mais il nous reste qu’une chambre avec un lit grand. Vous voulez vous la partager? Si non l’un de vous va devoir héberger ailleurs. Même si c’était le seul hôtel ou il y avait de la place.

Je soupire et je jette un regard sur ma compagne et je regarde l’homme de l’accueil.

Vous êtes sérieux? Bon… je vais lui laisser la chambre.

C’était une évidence que je devais pas proposer de la prendre avec elle cette chambre. Après tout, c’est elle qui a rompu avec moi, elle ne voulait plus me voir après l’annonce de la grossesse.

Comment j’ai pu me retrouver ici avec Rebeka? Je ne croyais pas la revoir avant un moment. Toute cette histoire me tue. Ma femme qui m’a annoncé sa grossesse, ma relation d’infidèlité avec Rebeka depuis un an et cette idée qu’elle a cesser le contact avec moi, alors que je voulais continuer. Je n’ai jamais eu de retour d'appel ou de message texte de sa part. Ça me blesse et aujourd’hui, nous voilà, tous les deux, coincés dans la même chambre d'hôtel pour la nuit. Oui, je sais que j’ai dit que je me trouverais un autre endroit, mais c’est ce que je dois faire, dormir sous la pluie. Mais au final, elle essayait de trouver toutes les excuses possibles pour que je reste finalement. C’est une évidence que je vais rester. C’est une chance de passer un moment avec elle, même si je dois dormir sur le plancher. Mais une fois dans la chambre, je vis qu’il n’y avait qu’un lit. Je soupire et je me frotte la nuque. Sur ce coup là, il était évident que nous n’allions pas dormir dans le même lit.

Bon, on fait quoi? Tu prends le lit et je prends le fauteuil? Oui c’est ça, je prends le fauteuil.

Je me dirige vers celui ci pour m’y poser pour la nuit, alors qu’un bruit d’orage ce fait entendre assez proche de l’hôtel. Mon regard se tourne directement sur ma maitresse… oui je l’appel comme ça, parce que pour moi, rien n’est terminé, on ne fait qu’une pose à mes yeux. Je sais combien elle a peur du tonnerre. Je l’ai découvert un soir de pluie, quand je suis passée chez elle, il y a quelques mois. J’y ai vu dans son regard la terreur qu’elle en avait quand l’orage avait grondé. Je me stop au moment où la lumière se coupe pendant une fraction de seconde et que ma compagne de chambre me lance un “C’était quoi ça…” Je sentais le ton de la peur dans sa voix. Que dois-je faire? Avais-je le droit de la rassurer? De faire, comme ce soir là et de venir avec elle sous les couvertures pour nous protéger? Je sais à quel point ça l’avait rassuré ma présence et de s’être caché sous l'édredon de sa chambre sur son lit. Ce moment avait été si magique. Je reviens vers elle, alors qu’elle était resté près de la porte. Je viens poser mes mains sur ses épaules, face à elle. Je la regarde dans les yeux.

Rebeka, tout va bien, regarde moi.

J’attends de voir ses pupilles dans les miennes, pour poursuivre ma proposition pour l’apaiser et la rassurer.

Rebeka, tu veux que je te serre dans mes bras ou tu aimerais mieux qu’on se cache sous les couvertures? Tu te souviens, ça avait aidé quand on l’a fait la dernière fois.

Je souris doucement. Je pose ma main sur sa joue et je caresse avec douceur sa peau, avec mon pouce. Je soutiens son regard jusqu’à ce qu’elle me répond.